Etre étudiant en Langues Etrangères Appliquées, ça veut parfois dire, en fonction d’où tu es, que tu vas devoir passer un semestre en Programme d’Echange (ou ERASMUS, pour ceux qui aiment les philosophes hollandais).
Partir à l’étranger c’est sympa, tu rencontres des gens, tu pratiques la langue, c’est sympa, donc évidemment, t’es enthousiaste à l’idée de participer à ce genre de programme, sauf que voilà : Avant de profiter de la vie dans un autre pays, il faut d’abord affronter Miss Administration et sa terrible acolyte Paperasse-Girl.
Pour commencer, ton gentil responsable de filière (AKA la personne à voir dès qu’il y a un pet de travers) va te donner une petite liste d’universités partenaires à partir de laquelle il faudra exprimer des vœux.
Et c’est après que ça devient drôle.
Si ton premier choix a été validé, tu devras constituer un dossier pour l’envoyer à l’université qui t’accueillera. Autant vous dire que c’est la joie à faire. Surtout si, comme moi, vous avez choisi d’aller aux Etats-Unis, là où on met plus de temps à remplir des papiers que l’on n’en met pour résoudre une équation du second degré.
Pour préparer ton dossier pour un Programme d’Echange au doux pays de la nourriture pas très bonne pour toi, il faudra donc :
- Les bulletins de notes des semestres d’avant en français et anglais (donc va traduire tes bulletins mon frère !)
- La liste des cours en français et anglais (ceux que tu as eu et ceux que tu feras, évidemment)
- Une photocopie du passeport
- Des documents à faire remplir par ta banque pour garantir que « oui, je peux payer, vous inquiétez pas, je vais pas vivre à vos crochets. »
- Un AUTRE document de la banque qui dit que oui, tes parents peuvent te passer de l’argent
- L’éternelle lettre de motivation
- Une petite rédaction personnelle en sus
- Les documents fournis par la fac, histoire qu’ils oublient pas qui tu es (et toi non plus, n’oublie pas qui tu es, Simba)
- SANS oublier non plus l’enveloppe timbrée à 100g à ton adresse, parce-que c’est pas non plus eux qui vont payer le courrier, enfin !
En plus de cette liste, si comme moi vous vivez dans l’espace Schengen et que vous n’en êtes jamais sorti, vous n’avez évidemment pas de passeport, donc ça nous fait un gentil bonus de 10% de paperasse en plus. JOIE.
Et puisque tous ces papiers à donner c’est clairement pas suffisant (ben oui, si c’était trop, tu serais pas à tweeter ce que t’as mangé !), tu dois aussi trouver tes cours, regarder pour une demande de Visa (P-P-PLUS DE PAPIERS !!) et les restrictions d’aéroport, faire photos d’identité et puis, tant que tu y es, numériser la totalité des documents te concernant et ce depuis ta naissance, juste au cas où.
Une fois le dossier parti, tu entres dans la terriblement reposante phase d’attente pendant laquelle ta fac envoie ton dossier à une autre fac, et où tu pries pour que tous tes papiers soient en ordre.
Mais y a aucune raison de s’inquiéter, pas vrai ?